Qui a dit que le français avait perdu son aura à l’étranger? D’après une étude publiée par l’école de commerce de l’INSEAD, le rayonnement de la langue de Molière la classerait au troisième rang des idiomes les plus parlés dans le monde. Une place due à son influence culturelle et à sa force économique.
Avec près de 275 millions de locuteurs dans le monde, le français peut se targuer d’accueillir toujours davantage de francophones dans ses rangs. Un chiffre en constante augmentation, notamment porté par l’Afrique subsaharienne, précise le rapport de l’Organisation Internationale de la Francophonie OIF.
Aussi n’est-il pas étonnant que le français parvienne à se hisser selon Kai Chan, l’auteur de l’étude, parmi les idiomes les plus représentés dans le secteur économique. La langue se diffusant grâce à l’attractivité de l’Hexagone et de son image prestigieuse à l’international.
Une baisse à l’horizon 2050
S’il a été «difficile à l’origine, de trouver une méthode pour mesurer les langues», a expliqué Kai Chan au Huffington québécois, après six mois de travaux, il est néanmoins parvenu à élaborer un classement rigoriste (confortant celui de l’OIF). Pour établir son palmarès, le chercheur a ainsi créé un indicateur permettant d’ordonner les langues en fonction de leur «influence». Vingt critères ont été pris en compte, dont l’implantation géographique, la puissance économique, la force touristique et l’activité culturelle.
L’idiome hexagonal arrive donc en troisième place, derrière l’anglais (1er) et le mandarin (2e), des langues les plus usitées dans le domaine des affaires. Une position avantageuse qui devrait néanmoins péricliter à l’horizon 2050. «Selon les indicateurs, a indiqué Kai Chan, le français devrait perdre son rang et être remplacé par l’espagnol.»
D’ici là, le français a encore le temps de briller à l’étranger. En 2015, il se classait au deuxième rang des langues les plus enseignées dans le monde, avec 125 millions d’élèves, derrière l’anglais et à la quatrième place des idiomes les plus présents sur internet.
© Le Figaro